L’heure de la vengeance d’État a sonné en Grèce. Et le gouvernement de Kyriakos Mitsotakis a choisi d’avaler goulûment le plat, même si ses ingrédients paraissent frelatés, voire avariés… Depuis sa victoire électorale en juillet 2019, qui lui a permis de chasser Alexis Tsipras et Syriza du pouvoir à Athènes, le patron de la Nouvelle Démocratie (droite conservatrice) s’applique, en quelque sorte, à restaurer l’ordre ancien. Cela vaut sans doute dans tous les domaines mais, en particulier, dans la magistrature et le journalisme, qui peuvent, avec l’investigation, avoir parfois partie liée.
Pour les conservateurs grecs, il s’agit désormais d’enterrer les grands scandales politico-financiers remontant au début des années 2010. Il y a eu la « liste Lagarde », l’annuaire des clients de la succursale suisse de la banque HSBC, exhumée par le lanceur d’alerte Hervé Falciani et transmise ensuite, au nom de la lutte contre l’évasion fiscale, aux États européens par Christine Lagarde en tant que ministre de l’Économie. Un document qui pointait, parmi les grandes fortunes soupçonnées d’escamoter l’impôt via les paradis fiscaux, plusieurs dirigeants des partis au pouvoir en Grèce : Nouvelle Démocratie (ND) et Pasok (socialiste). Et il n’a guère été exploité par les autorités.
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